Nouvelle Actualité
Écrit le 14 août 2022
Du 10 septembre 2022 au 9 octobre 2022
Richard Appréderis,
Devant une toile de Richard Appréderis, on peut s’interroger : comment nommer cela ?
Des territoires inconnus s’offrent à nous, couleurs sensuelles et formes ovales, articulées, originales. L’artiste lui-même parle de figuratif abstrait, moi je le classerais dans les post-modernes, mais bien sûr ce n’est pas suffisant car il y a toute de même une composante, dans son œuvre: le surréalisme, surréalisme qu’il découvre adolescent, chez le peintre français Pierre Cadiou, ami de sa famille et auprès duquel il s’éveille à la peinture.
Une passion est née.
Né en 1848, en Charente-Maritime, il commence son parcours à l’académie Charpentier à Paris.
Ses parents quittent la capitale française pour s’installer à Lausanne. Richard les suit et s’inscrit aux cours de l’école des Arts et Métiers de Vevey, ville qui va devenir son port d’attache.
Il y fréquente des maîtres qu’il se plaît à citer, comme Charles Cottet, le peintre fribourgeois, Jean-Marc Besson peintre lausannois qui lui enseigne le dessin, Robert Héritier, le créateur d’étiquettes et surtout le sculpteur Frédéric Müller avec qui il se lie d’amitié.
Tout l’intéresse, la gravure, la peinture, la sculpture. Il acquiert dans tous ces domaines une maîtrise qui va lui assurer la liberté de sa création.
Pour Richard Appréderis, la pratique assidue de son art, c’est la vie, sa vie. Il passe le plus clair de son temps dans son atelier de Puidoux. Il pourrait reprendre à son compte l’aphorisme qu’on prêtetantôt à Thomas Edison, tantôt à Jean-Sébastien Bach : le génie, c’est 1% d’inspiration, et 99 % de transpiration. En travaillant sans relâche, avec une discipline et une autocritique constantes, naissent ainsi des œuvres personnelles, exprimant des aspirations profondes, et représentant volontiers des formes féminines.
Appréderis aime peindre en musique, il écoute volontiers les compositeurs russes, et aussi des interprètes comme la flamboyante violoniste allemande Anne-Sophie Mutter et la belle et talentueuse française Hélène Grimaud. Chaque peinture est unique, comme il le dit lui-même : « C’est toujours la première fois, dans le geste, dans la couleur, dans l’émotion.»
Pierre Hugli
Journaliste libre
Un tableau un visage une intrigue.
Une intrigue, mise en scène par un, deux ou plusieurs personnages recevant chacun un espace sur la toile. A peine esquissés j’envisage déjà de les repeindre, d’en faire une nouvelle version de repentis en retouches. Rachmaninov est le bon rythme pour moi alors je l’écoute à me faire rompre les tympans et je le suis, je me calque, je me fais ombre portée. Les regards intimes intérieurs de mes personnages, offrant un double regard à celui qui essaye de voir. Tous ceux qui te contempleront, créeront leur propre image, je n’ai fait qu’un bout du chemin. Je me délecte lorsqu’une de mes toiles attire des regards différents. Je souhaite, au second niveau de lecture que mon travail soit soutenu non seulement par le message visuel mais par le propos supposé.